Au Mali, plusieurs Organisations locales de défenses des droits des femmes et des filles (OLDDF/F) mènent des actions conjointes dans la promotion des droits de la femme, de l’égalité homme-femme et le genre en collaboration avec les Plateformes et Alliances de réseaux (PAR).

 

Ces engagements ont fait de certaines d’entre elles des modèles sur le plan national, africain et mondial.

 

A la suite de la crise multidimensionnelle et complexe de 2012 qu’a connu le Mali, les femmes se sont davantage mobilisées et activées dans tous les secteurs sociaux.

 

Cette forte mobilisation s’est traduite par la création de dizaine d’organisations et de réseaux de femme et par une large couverture des besoins de ces cibles selon une cartographie d’intervention bien définie.

 

En dépit de leur volonté et de leur engagement, le diagnostic sur la performance des organisations féminines est mitigé. Un fort besoin en renforcement de capacité est identifié.

 

A cela s’ajoute un déficit de collaboration et de coordination entre ces réseaux et ces organisations féminines pour plus d’efficacité.   

 

C’est dans cette optique que Le projet Voix et leadership des femmes au Mali (VLF-Musoya) est mis en œuvre par le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) et la Société de coopération pour le développement international (SOCODEVI). Il bénéficie de l’appui financier du gouvernement du Canada, par l’entremise d’Affaires mondiales Canada.

 

Ce projet vise à permettre aux femmes et aux filles (F/F) de mieux exercer leurs droits de la personne et de faire progresser l’égalité entre les sexes au Mali.

 

Reconnaissant que les Organisations Locales de Défense des Droits des Femmes et des Filles au Mali (OLDDF/F) et leurs Plateformes, Alliances et Réseaux (PAR) sont des acteurs clés dans la remise en question des lois, des normes et des pratiques sociales qui perpétuent les violations des droits des femmes et des filles (DF/F) ainsi que dans la transformation des rapports inégalitaires entre les sexes.

 

 En vue de renforcer et de contribuer efficacement à la promotion des droits de la femme et à l’égalité femme-homme au Mali, il est impérieux de renforcer les capacités des organisations notamment les réseaux et coordinations d’organisations féminines.

 

A cet effet, la mise en place d’un dispositif efficace à travers un outil de collaboration et de partage d’informations s’avère nécessaires.

 

Il s’agit donc de développer une application téléchargeable, à laquelle sera liée un site afin de faciliter aux utilisateurs, un moyen aux PAR de partager leurs domaines d’intervention avec les visiteurs aussi le partage d’information, de documentation et de plaidoyer.

 

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet Voix et Leadership Musoya du CECI et SOCODEVI avec comme lead le Réseau des Jeunes Femmes Leaders des Partis Politiques et des Organisations de la Société Civile (REJEFPO).

Quelques audios, ecoutons !

Description de la plateforme Musoya Applic par la présidente du REJEFPO.

la vulgarisation de Musoya Applic par le Groupe Pivot Droit et Cito yenneté des Femmes au conseil national de la société civile.

Les PAR

Les bénéfiaires

  • Appui fourni aux PAR à entreprendre des actions de plaidoyer en faveur de la mise en œuvre et l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation dans les régions de Ségou et Gao

La femme rurale, socle de développement des activités socio-économiques de notre pays a longtemps été marginalisée et mise à l’écart dans des instances de prise de décision.

Cependant, avec l’appui technique et financier du bureau canadien Centre d’Etude et de Coopération Internationale (CECI) à travers le Projet Voix et Leadership des Femmes (VLF-MUSOYA), la FENAFER a eu à organiser deux ateliers pour entreprendre des actions de plaidoyer en faveur de la mise en œuvre et l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation dans les régions de Ségou et Gao. Au cours de ces activités, les femmes rurales desdites régions ont été dotées du contenu de l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger en vue de leur implication effective dans les actions de mise en œuvre de l’accord.

A la suite de l’organisation de ces deux ateliers, les femmes rurales sont désormais aptes à mener des actions de plaidoyer afin qu’elles puissent prendre part aux différentes instances de mise en œuvre de l’accord.

 

   

 

EXTARANT 1211 : Niamana le 22 Février 2021.

  • Atelier d’appui fourni aux PAR pour la consolidation ou la mise en place d’un mécanisme national de coordination

L’organisation de cet atelier a permis d’élucider le concept du combat féministe en se référant aux grandes personnalités féminines africaines de l’histoire : Niélény, Aoua KEITA, Sira DIOP, etc.

Il ressort aux termes de ces échanges que le combat de la FENAFER vise :

  • à lutter contre la pauvreté féminine en milieu rural ;
  • à accompagner les efforts de paix pour un Mali pacifique et prospère ;
  • et à défendre le droit des femmes rurales du Mali.

Une analyse minutieuse des forces et faiblesses/ Opportunités et menaces de la FENAFER a été longuement opérée par les participants dudit atelier.

On note également qu’avec les difficultés que traverse actuellement la CAFO, les ASPROFER à l’unanimité ont décidé de la mise en place d’une nouvelle plate-forme pour la conduite des activités du Projet Voix et Leadership des femmes « Musoya ».

Toutefois, toutes les ASPROFER ont émis des inquiétudes faces aux orientations, le rôle et la place de la FENAFER dans la nouvelle plate-forme. Dans ce cadre, il a été décidé de confier tout le volet rural à la FENAFER et les autres volets aux autres structures membres.

Enfin, cet atelier d’autodiagnostic de la FENAFER a été bien appréciée par les participants.

Cette formation a permis de faire identifier par les élus les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces de la FENAFER.

Chacune des faiblesses constitue un axe d’intervention future pour que cette importante organisation de représentation et de défense des intérêts des femmes rurales puisse jouer toute sa partition sur l’échiquier national, sous-régional et international.

 

EXTRANT 1212 : Bamako le 24 Février 2021

  • Atelier de soutien fourni aux PAR pour la mise en place d’outils de collaboration et de partage d’information, de documentation et de plaidoyer

Lors de la tenue de cet atelier, il a été constaté que les femmes rurales communiquent

à travers les outils suivants par ordre d’importance :

  • Whatsapp
  • Téléphone
  • Lettres
  • Radios locales
  • TV
  • Mail
  • Bouche à oreille
  • IMO
  • Télégramme
  • Viber
  • Signal
  • Messenger

Il ressort de l’analyse de ces outils que WhatsApp est le plus utilisé, suivi du téléphone et des lettres ordinaires.

 

Donc, les membres de la FENAFER utilisent de plus-en-plus les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), surtout les réseaux sociaux.

 

Pour l’amélioration des communications de la FENAFER, les femmes rurales proposent :

 

  • La création d’un Groupe WhatsApp « FEMMES RURALES » ouvert à l’ensemble des membres de la FENAFER de la base au sommet ;
  • La création d’une adresse mail pour chaque ASPROFER ;
  • La dotation en équipements informatiques des APROFER et de la FENAFER ;
  • L’établissement d’une connexion Internet pour chacune des APROFER et la FENAFER ;
  • Le renforcement du partenariat avec les Radios Rurales de Proximités et la Radio Rurale de l’ORTM ;
  • La formalisation de la transmission des de la FENAFER vers la base avec une fréquence trimestrielle ;

L’élaboration d’une stratégie de communication institutionnelle assortie d’un plan de communication pour la FENAFER.

Ce projet a pour objectif de mettre à la disposition des acteurs de la défense des droits de la femme et des enfants ainsi que d’autres utilisateurs, des outils de collaboration, de formation, d’information, de documentation et de plaidoyer.